L’administration de médicaments peut se faire directement à l’intérieur de l’œil grâce à une injection qui se fait dans le liquide visqueux de l’œil qu’on appelle le vitré ( d’où le nom quelquefois employé d’injection intravitréenne ou IVT). Quelles sont les conditions de réalisation et quels sont les risques?
Les injections intravitréennes :
Les injections intraoculaires peuvent se faire : - soit dans la partie avant de l’œil qu’on appelle la chambre antérieure : on parle d’injection intracamérulaire - soit dans la grande cavité de l’œil rempli d’une substance visqueuse (le vitré) : on parle alors d’injection intravitréenne. Le document présent traite de ce type d’injection couramment appelé par les ophtalmologistes IVT.
Comment réalise-t-on une injection intravitréenne ?
Elle se fait sur un patient allongé au moyen d'une piqûre à travers la paroi blanche de l’œil (la sclère) directement dans le globe oculaire. L’œil est préalablement anesthésié au moyen de gouttes. L’injection n’est donc pas douloureuse. La piqûre se fait à un endroit où l'on peut pénétrer dans l'oeil sans danger pour les structures oculaires, c'est-à-dire en évitant le cristallin.
L’injection est réalisée en prenant des précautions chirurgicales afin de réduire le risque d’infection. En particulier, l’œil est nettoyé avec un produit antiseptique. Un collyre antibiotique est également instillé après l’injection.
Les suites de l’injection - L’oeil est non douloureux dans la très grande majorité des cas. - On peut percevoir quelques taches qui correspondent à la présence du médicament dans le vitré. Elles disparaissent avec la résorption du médicament en quelques jours ou quelques semaine s. Il arrive cependant qu’elles persistent.
Les effets secondaires et les complications :
Incidents L'incident le plus fréquent est sans conséquence. Il s’agit d’une tâche de sang sur le blanc de l'œil (hémorragie sous-conjonctivale). Elle se résorbe spontanément en quelques jours. Elle est bénigne, même si elle est importante.
Complications Les véritables complications sont rares et peuvent survenir malgré toutes les précautions. Dans des cas dramatiques, elles pourraient aboutir à la perte de l’œil.
q L’infection
L'infection intraoculaire est un risque qu’on retrouve dans n’importe quelle injection. On estime que survient une infection pour 1000 injections. Il s’agit d’une urgence imposant une hospitalisation pour un recevoir un traitement antibiotique adapté. L'infection se manifeste par une baisse de la vision, des douleurs et une rougeur de l’oeil. Il convient si ces symptômes surviennent de consulter sans tarder.
q Poussée de tension oculaire (hyperpression intra-oculaire).
Le plus souvent, il s'agit d'une augmentation modérée de la pression à l’intérieur de l’œil. Elle est traitée par des collyres donnés passagèrement. Exceptionnellement (moins de 1 injection pour 1000), le traitement par collyre ne parvient pas à faire baisser la pression et une intervention chirurgicale devient nécessaire.
q Cataracte :
Certains médicaments injectés, en particulier la cortisone, peuvent entrainer ou aggraver une opacification du cristallin. En cas d’injections répétées, le risque de développer une cataracte est important.
Une blessure accidentelle du cristallin par l’aiguille pourrait entrainer une cataracte d’évolution rapide.
q Décollement de la Rétine
Très rare, non douloureux, il se manifeste par l’apparition d’un voile noir qui s’étend progressivement jusqu’à ne plus du tout voir. Une chirurgie en urgence est indiquée pour éviter la perte définitive de la vision. Auteur : PATRICK PICQUE
La section commentaire est fermée.
|
AuteurÉcrivez quelque chose à votre sujet. Pas besoin d'être fantaisiste, juste un aperçu. Archives
Janvier 2013
Catégories |