Les délais d'attente sont la conséquence : - de l'insuffisance du nombre d'ophtalmologistes - du vieillissement de la population et de la demande croissante - du champ d'actitivité croissant de l'ophtalmologie qui rend les ophtalmologistes moins disponibles pour les simples examens - enfin de l'inégale répartition des ophtalmologistes en France qui aggrave nettement le problème dans la moitié nord du pays
Les délais d'attente sont liés au déséquilibre entre la demande et l'offre.
- La demande augmente car :
.la population vieillit : papy boom et augmentation de la durée de vie, augmentation des cas de diabète
.les conditions de vie actuelle sont plus exigentes au niveau visuel : travail dans le tertiaire , utilisations des ordinateurs, conduite automobile
.de nouvelles demandes existent: chirurgie laser de la myopie, adaptation en lentilles de contact des presbytes, dépistage du glaucome qui entre dans leshabitudes
- L'offre diminue ou stagne car :
.il existe une insuffisance du nombre d'ophtalmologistes . En 2003, creux de la vague, 130 ophtalmologistes ont pris leur retraite, 67 nouveaux ophtalmologistes se sont installés ! Depuis, la situation s'est inversé heureusement. Mais il faut 11 ans minimum après le bac pour former un ophtalmologiste. Aussi quand des mesures sont prises, il faut beaucoup de patience avant d'en ressentir les effets. Par ailleurs, en raison de l'allongement de la durée des études et d'une formation plus poussée, les ophtalmologistes formés de nos jours s'installe à un âge plus élevé. Enfin, l'hôpital ofrre plus de postes qu'autrefois d'ophtalmologistes salariés, ce qui diminue d'autant le nombre d'ophtalmologistes libéraux qui pratique plus d'actes de dépistage et d'examens de contrôle simples que leurs collègues hospitaliers.
.l'emploi du temps des ophtalmologistes évolue ,le temps disponible pour les simples examens de surveillance diminue: - le développement de nouvelles technologies d'exploration et de traitement : traitement des DMLA, explorations rétiniennes,... améliorent la qualité des soins mais consomment du temps, ce qui laisse moins de temps pour les simples contrôles de la vue. Certains ophtalmologistes se spécialisent d'ailleurs sur un domaine précis de l'activité (rétine, chirurgie de la myopie) et n'assurent plus aucun examen de dépistage et de simple surveillance. Ceci relève d'un choix d'exercice particulier mais aussi et surtout de la complexification des techniques qui imposent cette spécialisation. Quand on ne parvient pas à trouver un rendez-vous pour un examen de surveillance, s'en prendre à son ophtalmologiste généraliste qui continue d'assurer ce type d'examen est pour le moins injuste. - les ophtalmologistes consacrent plus de temps à leur formation en raison de l'évolution rapide des connaissances et de l'apparition de nouvelles techniques et méthodes d'examen qu'il faut maîtriser
.les ophtalmologistes actuels travaillent moins longtemps que leurs ainés : ils ne "travaillent plus que" 50 à 65 heures par semaines en raison de "l'effet 35 heures" et de la féminisation de la profession médicale
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LE CAS PARTICULIER DE LA REGION NORD
La situation est aggravée dans certaines régions par une inégale répartition des installations des jeunes ophtalmologistes qui délaissent la moitié nord du pays. (moins de 6 ophtalmologistes pour 100000 habitants dans le nord mais 12 en région PACA et 14 à Paris)
Pour plus de renseignements consulter le document suivant : L'ophtalmologie et la filière visuelle en France réalisé par le syndicat des ophtalmologistes
Auteur : PATRICK PICQUE
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Août 2013
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